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Neiges du Brésil
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1 décembre 2013

Rencontre avec Jann Halexander (entretien paru dans Le Petit Format, mai-juin 2012)

Jann Halexander par (c)Monique Hottier, tirage 4, 29 juillet 2013

Jann Halexander par (c)Monique Hottier, tirage 1, 29 juillet 2013

Jann Halexander par (c)Monique Hottier, tirage 6, 29 juillet 2013

 

Rencontre avec Jann Halexander

(entretien paru dans Le Petit Format, mai-juin 2012)

 

« Tristes Tropiques », ton nouveau CD vient de

sortir. Ce titre rappelle un ouvrage connu. Tu

peux préciser ?

Oui l’ouvrage de Claude Levi-Strauss. Il décrivait

très bien, je trouve, le sentiment d’ennui et la

grisaille tropicale. Je n’aime pas les idées reçues

sur les « tropiques », j’ai vécu au Gabon 16 ans.

Sous les tropiques, l’ennui existe, la mélancolie, la

mesquinerie aussi, il n’y a pas toujours des gens

heureux (et miséreux) au soleil. Le titre du disque

est un clin d’oeil à cet ouvrage.

Jann, la chanson c’est venu comment ? Quel

est ton parcours ?

J’ai choisi la chanson parce que je ne voulais pas

continuer un DEA. En fait je voulais travailler dans

les pompes funèbres. Mais à l’époque, 2004, ma

grand-mère, apprenant ce souhait, m’a clairement

fait comprendre que si je travaillais dans ce

domaine, alors je ne la reverrais plus. Sur un coup

de tête, j’ai choisi la chanson. Comme j’aimais

écrire et composer des musiques, c’était très bien.

J’avais des choses à dire.

Métissage, famille, sexualité sont des thèmes

qui te préoccupent…

Je m’adresse à tout le monde, en parlant aussi de

moi. Et c’est vrai que le métissage, on le chante

mais c’est devenu un mot galvaudé. Quand j’ai

commencé, il n’y avait pas forcément de chanson

qui aide à mieux comprendre ce que c’est d’être

métis. C’est pourquoi j’ai écris Alien Mother, en

2004, par exemple, où je parlais de la relation entre

une femme blanche et son fils métis. La famille est

un sujet inépuisable et alors la sexualité, n’en

parlons pas… mais je chante sur tout, à la vérité.

Avec ferveur mais aussi humour.

Alors, qu’est-ce qui te pousse à monter sur les

planches ?

La peur de ne pas passer à côté de ma vie. Je

viens d’une famille où les hommes meurent souvent

tôt… pourquoi, je ne sais pas, mais ça fait réfléchir.

Et puis maintenant que le public répond de plus en

plus présent, la scène est devenue une drogue. Et

surtout, je ne vois vraiment pas actuellement ce

que je peux faire d’autre.

Qui sont tes références en matière de chanson ?

Anne Sylvestre. Incontestablement. J’ai même des

posters d’elle dans mon appart ! Ses chansons

pour adultes sont sublimes, notamment les

musiques. J’aime aussi Jacques Brel, William

Sheller, Mylene Farmer.

 

Propos recueillis par Didier Desmas

 

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