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Neiges du Brésil
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12 décembre 2013

Sortie du livre 'Comme dans une chanson d'Anne Sylvestre'

 

 

Recto Comme dans une Chanson d'Anne Sylvestre

Couverture Comme dans une Chanson d'Anne Sylvestre

Sortie du livre

 

Comme dans une chanson d'Anne Sylvestre

 

[Label T.H – 2013]

 

Résumé

 

Les Russes ne connaissent pas la chanteuse française Anne Sylvestre. D’ailleurs moi non plus je ne la connaissais pas. Jusqu’à l’âge de 23 ans.Avec humour et poésie, le chanteur Jann Halexander évoque sa rencontre avec la chanteuse Anne Sylvestre à travers son œuvre, et évoque en parallèle son chemin de vie.

 

 

Auteur, compositeur, interprète, comédien réalisateur, Jann Halexander chante depuis 2003 en France, Belgique et en Allemagne. Né le 13 septembre 1982 à Libreville (Gabon), l’artiste franco-gabonais, pianiste, vit entre Angers et Paris.

 

 

 

Http://www.jannhalexander.blogspot.fr

 

Points de vente : Ebay, Priceminister, CD-LP-, Le Bon Coin

 

Prix : 8 euros

 

Version PDF disponible : envoyer paiement de 5 euros à halexander@voila.fr

 

Interview sur le bouquin : http://neigesdubresil.canalblog.com/archives/2013/12/12/28645158.html#comments

 

***

 

Extraits 

 

Il faut le savoir, l’admettre, l’univers des chansons pour adultes d’Anne Sylvestre est d’une violence insoutenable. A côté, les rappeurs sont des enfants de chœur. Violence d’autant plus insoutenable qu’elle arrive masquée par des musiques et des paysages solaires. Doux clavecin qui résonne et champs de blés…mais dans les champs de blés et les douces maisons, il est question de viols sauvages et d’âmes meurtries. De couteaux, de cris, d' insultes. Il y a celle qui se désole devant son miroir d'être si gentille et désespérée. Une autre qui n’en peut plus et voudrait rien qu’une fois faire des vagues.

 

[...]

 

En général, autour de moi, on ne comprend pas mon engouement pour l’œuvre d’A.S. Sa voix dérange souvent. Ses musiques trop classiques sont vite jugées dépassées, surannées, vieille France. Et puis ses engagements, la cause des femmes, l’avortement…c’est marrant le nombre de femmes qui ne la supportent pas et qui pourtant, par leurs parcours de vie, lui ressemblent tellement. Comprenne qui pourra, ce sont les gens qui se ressemblent le plus qui souvent se vouent une belle inimitié – quand ce n’est pas de la haine ou du mépris. Au-delà des engagements, certaines chansons sont éprouvantes. La chanteuse ne triche pas. Barbara pouvait tricher, c’était beau, grâce à une mise en scène flamboyante et sombre, une gestuelle travaillée. Psychologiquement, l’auditeur-spectateur était prêt à entendre parler d’aigle noir, de pluie sur Nantes et de guerre à Göttingen. Mais il est des textes chez Anne Sylvestre dont Bernanos aurait apprécié l’âpreté, la rugosité, surtout les anciennes chansons. J’ai parlé des femmes qui avortent, tuent leurs enfants, se font violer, se suicident…d’enfants qui pleurent au fond de puits que l’on recouvre... pour ne plus les entendre, d’hommes et de femmes qui meurent malheureux. La mort chez Anne Sylvestre est sans appel. Mais où se cache l’espérance ? Au détour d’un vers, d’un mot, d’une intonation de voix, mais elle est si rare cette espérance, je n’arrive à la trouver, je cale plutôt sur la désespérance d’une femme qui pointe les tares d’une société en chantant le sentiment qu’il n’y rien à faire…sinon chercher un mur pour pleurer…Anne Sylvestre m’a appris à vivre avec la résignation. Vivre résigné à l’état du monde. Mais une résignation flamboyante. On ne peut rien faire parfois ? Certes mais on peut toujours parler, crier, chanter, jusqu’à la logorrhée, surtout ne pas se taire, insister, même si on va droit dans le mur, ce mur que l’on cherche pour pleurer, ce mur qui est le même pour tous, c’est la mort.

 

 

 

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